Prise de position

Mieux soutenir les parents qui perdent leur conjoint
Les parents qui perdent leur conjoint tout en ayant encore des enfants à charge font face, au-delà même de la douleur de ce décès, à de nombreuses difficultés : perte d’un revenu du ménage, hausse des coûts (funérailles, suivi psychologique), lourdes démarches administratives… La Ligue des familles appelle à mieux les soutenir. En particulier, elle plaide pour ouvrir l’allocation de transition aux parents cohabitants légaux et pour mieux rembourser le suivi psychologique.
Un suivi psychologique très coûteux
Les familles endeuillées expliquent à la Ligue des familles que le suivi psychologique suite au décès d’un conjoint ou d’un enfant représente un coût très élevé et parfois insurmontable pour le ménage. Des parents nous indiquent ainsi renoncer à ce suivi pour pouvoir payer celui de leurs enfants ou devoir limiter les consultations de leurs enfants pour des raisons financières.
Les séances de suivi psychologique ne sont remboursées que si les psychologues sont conventionnés. Or, seule une petite minorité des psychologues le sont. Et même quand elles sont remboursées, le coût restant à charge du patient, qui peut sembler modeste (11€ par séance – 4€ pour les bénéficiaires de l’intervention majorée), pèse vite très lourd pour le ménage quand il est multiplié par 2, 3, 4 membres de la famille ou plus, dans la durée, et dans un contexte financier déjà difficile suite à un décès.
La Ligue des familles appelle à augmenter le nombre de psychologues proposant des séances remboursées, ce qui passe par une augmentation du budget consacré au remboursement des soins psychologiques, et à améliorer le remboursement pour permettre aux parents comme aux enfants d’avoir accès à un accompagnement à court, moyen et long terme en fonction des besoins qu’ils expriment.
Le soutien financier suite à un décès : accessible uniquement aux parents mariés
Les personnes de moins de 49 ans qui perdent leur conjoint ont droit à une allocation de transition pour amortir un peu la perte d’un revenu du ménage. Mais cette allocation n’est ouverte qu’aux couples mariés ! Les parents cohabitants légaux faisant face aux décès de leur conjoint n’ont en effet droit à aucun soutien financier. Ces parents doivent donc brusquement s’occuper seuls de leurs enfants, avec un revenu en moins pour le ménage, et des frais supplémentaires (funérailles, suivi psychologiques….). La Ligue des familles appelle à leur ouvrir l’accès à cette allocation indispensable en corrigeant cette différence de traitement injuste entre les couples mariés et les cohabitants légaux
Poursuivre sur la lancée de l’allongement du congé de deuil et de l’allocation de transition
Depuis que la Ligue des familles a commencé à plaider pour un meilleur soutien aux familles endeuillées il y a deux ans, la situation s’est améliorée : le congé de deuil a été allongé et la durée de l’allocation de transition a été augmentée de 2 ans à 3 ou 4 ans selon l’âge des enfants. Il s’agit de mesures fondamentales. Les besoins de ces familles restent toutefois colossaux et restent cependant trop peu pris en compte dans les politiques publiques. La Ligue des familles appelle le gouvernement fédéral à poursuivre sur cette lancée en avançant, sous cette législature encore, sur un meilleur remboursement du suivi psychologique et sur l’ouverture de l’allocation de transition aux parents cohabitants légaux.


Prise de position
Le Gouvernement se trompe lorsqu’il s’attaque aux congés familiaux, au crédit-temps et à l’interruption de carrière

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