Analyse

L’arrêté du 25 janvier 2018 du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale relatif à la création d’une zone de basses émissions (LEZ) prévoit l’interdiction progressive de circuler dans Bruxelles de certains véhicules belges et étrangers, selon leur norme Euro, entre 2018 et 2025. Le calendrier 2025-2035 est en cours de discussion et prévoit l’interdiction des moteurs diesel dans Bruxelles pour 2030 et des moteurs essence pour 2035.
La Ligue des familles attire l’attention sur le fait qu’il n’existe pas d’analyse de l’impact de ces mesures sur les familles, alors que le taux de possession d’une voiture à Bruxelles varie de manière importante selon le nombre d’enfants du ménage. Qui sont les familles qui possèdent une voiture, et quel type de voiture ? Combien sont concernées par les interdictions ? Combien se verront obligées de racheter une voiture faute d’alternative ? Combien de familles monoparentales et de familles nombreuses seraient concernées ?
La Ligue des familles appelle à une étude permettant de connaître le nombre de familles mises en difficulté et ayant besoin de soutien, et surtout :
- À poursuivre et renforcer le développement des alternatives à la voiture (lignes, fréquences et correspondances de transports en commun, pistes cyclables, parkings vélos…) ;
- À adapter l’offre de mobilité existante aux familles (multiplication des parkings vélos adaptés aux vélos familiaux, sièges enfants dans les véhicules et vélos partagés, accessibilité des transports en commun aux poussettes…)
- À vérifier l’adéquation entre le calendrier de la LEZ et le calendrier de mise en œuvre de l’offre de mobilité alternative. Il est par exemple indispensable que les stations de transports en commun définies comme « prioritaires » soient toutes rendues accessibles aux familles (avec poussette, en situation de handicap…) et que des moyens conséquents soient dégagés pour y parvenir.
- À instaurer une prime permettant réellement l’achat d’un véhicule électrique pour les familles les plus précaires devant abandonner leur voiture actuelle et n’ayant pas d’autre choix que de racheter un véhicule électrique, comme cela se fait dans d’autres villes (Paris) ou pays (Allemagne, France, Pays-Bas…).
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