Communiqué de presse
61% des mères ont du mal à travailler à temps plein pour 37% des pères. C’est un enseignement du Baromètre des parents 2024, sondage Dedicated auprès d’un échantillon représentatif de 1001 parents wallons et bruxellois. La Ligue des familles appelle à augmenter la rémunération du congé parental pour améliorer la conciliation entre travail et vie de famille. À la veille des élections, elle a sondé les partis à ce sujet : tous se disent prêts à porter le premier mois de congé parental à 1500€ net, comme première étape vers une meilleure rémunération des congés familiaux !
Ce dimanche fleuriront probablement les posts de personnalités politiques sur les réseaux sociaux à l’occasion de la fête des mères. Est-ce que les mères auront cette année droit à davantage que des promotions sur l’électroménager, des pensées et des bouquets de fleurs ? En 2024, elles continuent à assumer la plus grande partie des tâches ménagères et familiales. L’an dernier, plus de 3700 mères lançaient avec la Ligue des familles un appel pour que la maternité ne pénalise plus les femmes. Elles appelaient notamment à un congé parental mieux rémunéré. « La faible rémunération des congés familiaux en exclut de nombreux parents qui ne peuvent se permettre de perdre des revenus et implique que ce sont les femmes qui les prennent dans la majorité des cas : comme elles ont en moyenne un revenu plus bas, la perte est moindre pour le ménage », indique Madeleine Guyot, Directrice Générale de la Ligue des familles.
Le gouvernement fédéral s’était engagé, dans son accord de 2020, à « réformer les différents régimes de congés pour les parents afin de permettre une répartition plus équilibrée, entre les hommes et les femmes, de l’accueil et des soins aux enfants ». En cette fin de législature, il n’en est rien. Mais on peut espérer que cela change…
La Ligue des familles a soumis à tous les partis sa proposition de porter la rémunération du congé parental à 1500€ net le premier mois (2000€ pour les familles monoparentales), au lieu de 896€ actuellement (1527€ pour les familles monoparentales), comme première étape vers des congés familiaux mieux payés. Elle leur a demandé s’ils étaient prêts à soutenir cette mesure lors de la législature à venir ou sur le plus long terme, s’ils étaient mitigés ou s’ils s’y opposaient. Voir leurs réponses :
- Le MR y est favorable et défendra cette mesure lors de la législature à venir. « 67% des femmes et 33% des hommes ont pris en 2020 un congé parental. Vu son impact financier, augmenter le revenu du 1er mois de congé parental permettrait d’encourager les pères/coparents à y recourir, renforçant ainsi l’équilibre homme/femme. »
- Les Engagés y sont favorables et défendront cette mesure lors de la législature à venir. « Nous voulons rémunérer les congés parentaux à hauteur de 100 % du salaire, mais aussi assimiler tous les congés familiaux à des périodes de travail pour le calcul de la pension, celui des vacances annuelles et autres droits sociaux. »
- Défi y est favorable et défendra cette mesure lors de la législature à venir. (Défi n’a pas souhaité ajouter de commentaire)
- Le PS y est favorable et défendra cette mesure lors de la législature à venir. « Le PS souhaite revaloriser le congé parental pour améliorer la conciliation entre vie de famille et vie professionnelle pour toutes les familles et encourager une meilleure répartition des tâches de soin au sein du couple. »
- Le PTB y est favorable et défendra cette mesure lors de la législature à venir. « Nous refusons que les familles soient pénalisées financièrement quand elles ont un enfant. Pour nous, le congé parental doit être indemnisé à hauteur de 100 % du salaire, à l'aide d'un complément versé par l'employeur. »
- Ecolo y est favorable à moyen/long terme. « Notre programme propose une meilleure conciliation vie privée/professionnelle, via le renforcement de l'accès aux congés thématiques. Il faut progressivement augmenter la rémunération du 1er mois de ces congés, et en priorité pour les parents solo. »
« Ce sont des positionnements encourageants pour tous les parents et particulièrement pour les femmes qui peinent, davantage encore, à concilier travail et vie de famille », commente Madeleine Guyot. « Il faut encore que ce soit suivi d’un combat réel, au sein du prochain gouvernement, pour mettre en œuvre cette mesure. On constate toutefois rarement une telle unanimité des partis pour soutenir les familles, espérons que cela augure une vraie avancée dans les mois à venir. »