Analyses et études
Le Gouvernement bruxellois souhaite instaurer une nouvelle taxe sur les voitures qui consisterait à taxer selon l’utilisation et non plus sur base de la possession dans le but de désengorger Bruxelles aux heures de pointe. Tous les conducteur·trice·s à Bruxelles seraient taxés, peu importe leur lieu de résidence. Pour le moment, cette taxe n’en est qu’au stade d’avant-projet d’ordonnance. Pour étudier son impact sur les familles, la Ligue des familles a réalisé une vingtaine d’entretiens avec des parents.
Les effets positifs liés à cette décongestion de Bruxelles : une diminution de la pollution atmosphérique, des nuisances sonores, une amélioration de la santé, une diminution de la présence de la voiture dans l’espace public, la lutte contre le réchauffement climatique, sont des éléments très positifs pour la Ligue des familles. En effet, certains de ces effets amélioreront la qualité de vie des familles, surtout des familles les plus précaires vivant dans les quartiers les plus pollués de Bruxelles.
Cependant, si la Ligue des familles partage ces objectifs et la nécessité de prendre des mesures fortes et urgentes pour diminuer le recours à la voiture, elle ne peut soutenir une mesure qui, dans sa mouture actuelle, fait porter un coût très élevé sur des familles qui, pour de multiples raisons, ne sont pas en mesure de limiter actuellement leurs déplacements en voiture : recomposition de leur ménage, monoparentalité, desserte insuffisante des transports en commun dans leur quartier, coût du logement, raisons de santé, absence de services publics à proximité, contraintes horaires liées à la vie de famille (combinaison de contraintes horaires de travail, d’école, de crèche et d’activités extrascolaires) …
La Ligue des familles demande dès lors que le modèle de taxation tel qu’il est prévu dans l’avant-projet soit revu pour ne pas appauvrir les familles qui n’ont réellement aucune alternative viable à la voiture.