Communiqué de presse

Saint Nicolas - Fais pas ton genre

Ce matin, le Maxi Toys de La Louvière a été le théâtre d’une visite plutôt inhabituelle du grand Saint. Confronté à des jouets qui restent trop souvent visuellement destinés à l’un ou l’autre sexe, il a décidé de ne pas tenir compte de ces indications pour répondre librement aux souhaits des enfants. Ses acolytes de la Ligue des familles en ont profité pour lancer un message pour plus d’égalité en mélangeant les jouets dans les rayons.

Plongé dans sa liste, Saint Nicolas a parfois de quoi rester perplexe. Sarah se destine à la chimie et voudrait un microscope, mais si l’on regarde les emballages de jouets – et les statistiques de choix d’études – les sciences sont affaire l’affaire des hommes. Sans parler des garçons qui rêvent de jouer au coiffeur ou simplement de prendre soin d’un bébé…

Ce jeudi 28 novembre, Saint Nicolas s’est rendu dans un magasin de jouets à La Louvière. En suivant les demandes d’enfants sur sa liste, il a pris des jouets et les a dégenrés en y apposant des autocollants pour pouvoir ensuite les distribuer à sa guise. Dans le même temps, une équipe a investi l’espace, prenant des jouets genrés pour les changer de rayon en mêlant allègrement jouets « de filles » et « de garçons ».

La fin d’année étant un moment où se concentrent les achats de cadeaux pour les enfants, la Ligue des familles a choisi cet angle pour lancer sa campagne « Fais pas ton genre » avec un message simple à destination des parents : « Laissons nos enfants aimer les jouets de leur choix, sans les brider avec des clichés de genre. » Pour dire les choses simplement, ce n’est pas ce qu’on a entre les jambes qui doit déterminer si on aime les poupées, les voitures ou les jeux de construction.

L’égalité, bien plus qu’une question de jouets

Le jouet n’est qu’un petit aspect de la problématique à laquelle s’attaque la Ligue des familles. On a tendance à penser que l’on vit désormais en Belgique dans une société égalitaire. Dans ses analyses, la Ligue des familles a pourtant constaté que les écoles, l’espace public, les tâches domestiques ou encore la prise en charge des enfants restent très marqués par les stéréotypes de genre. Des clichés qui ne permettent pas d’atteindre l’égalité homme femme et génèrent des discriminations.

Avec la campagne « Fais pas ton genre », la Ligue des familles incite les parents à s’interroger sur ces stéréotypes qui perdurent – parfois de façon inconsciente – dans notre façon d’éduquer nos enfants. Christophe Cocu, directeur général de la Ligue des familles l’explique : « Quel que soit son sexe, un enfant devrait avoir le droit d’aimer les poupées, les voitures, le rose ou le bleu ! Mais aussi plus tard de choisir librement son métier, son caractère, sa façon d’aimer… C’est la condition indispensable pour qu’émerge finalement une société dans laquelle la répartition de l’éducation ou des tâches ménagères au sein du couple ne sera plus dictée par le sexe. »

Cette campagne de la Ligue des familles va durer un an et invite les parents à la réflexion grâce à un quiz (www.faispastongenre.be), des rencontres et des ateliers.

 

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Notes complémentaires à l’attention des journalistes

L’action

Cette action s’est déroulée avec la complicité bienveillante du magasin Maxi Toys de La Louvière. Il en résultera un petit film qui sera partagé sur les réseaux sociaux pour faire circuler le message de la Ligue des familles.

Photos

Des photos sont à votre disposition pour un usage libre dans les médias, comme illustration de l’action. N'hésitez pas à nous contacter pour les demander en haute définition.

Le quiz

« Votre fils vous annonce qu’à la rentrée, il voudrait s’inscrire à un cours de danse classique. »

Comment réagirez-vous à 12 mises en situation ? C’est le principe de ce petit quiz pas si innocent qui nous aide à prendre conscience en 3 minutes des stéréotypes qui s’immiscent parfois inconsciemment dans nos réactions et préceptes éducatifs.

www.faispastongenre.be

L’(in)égalité en chiffres

48% des parents déclarent avoir modifié leur temps de travail, changé d’emploi ou arrêté de travailler pour s’occuper de leur(s) enfant(s). Si 9% des parents déclarent que tous les deux ont pris des mesures, ce sont en premier lieu les femmes qui modifient leur mode de travail. 62% des femmes ont déclaré avoir modifié leur régime de travail elles seules contre 10% des hommes. [Baromètre 2018 de la Ligue des familles]

La charge mentale pèse lourdement sur 34% des femmes contre 17% des hommes. [Baromètre 2018 de la Ligue des familles]

Le poids des stéréotypes de genre reste extrêmement fort dans l’orientation des jeunes garçons et filles. Ainsi, certaines options sont composées très majoritairement de garçon (85% en éducation technique et technologie ou 95% dans l'industrie et en construction) tandis que d’autres sont très prisées par les filles (environ 95% en habillement, 90% en aides aux personnes ou 70% en éducation artistique). [Analyse de la Ligue des familles]

L’enquête Emploi du temps de l'INSEE (France) réalisée en 2010 estime qu’en moyenne 80% des tâches ménagères sont prises en charge par les femmes dans un couple. Cette répartition stagne ces 20 dernières années, montrant une non-progression de l'égalité. [INSEE L'emploi du temps en 2010]

Les représentations des adultes et leurs modes de vie influencent les perspectives d’avenir des enfants. Ainsi, alors qu’en Belgique les femmes représentent 78,9 de la main d’œuvre à temps partiel(1), à 15 ans, 18% des filles s’imaginent travailler à temps partiel à 30 ans contre 9% des garçons.(2) [Perspective de l’emploi, OCDE, 2019 / Etudes sur le Genre et la Diversité – HEC-ULiège]

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