Étude

Comment font les parents travaillant dans des secteurs ou à des fonctions où les horaires sont étendus, atypiques ou variant sans cesse pour prendre en charge leurs enfants à la sortie de l’école ou de la crèche ? Comment se débrouillent les parents s’ils ne peuvent être disponibles le mercredi dès la fin des cours pour leurs enfants fréquentant l’enseignement maternel ou primaire en l’absence de toute activité de loisirs organisée dans l’enceinte de l’école ?
Pour répondre à ces questions, la Ligue des familles a souhaité mieux connaitre les réalités quotidiennes de ces familles en les invitant à témoigner sur leurs réalités, en s’intéressant aux problèmes et solutions en ce qui concerne la garde de leurs enfants lorsque les structures collectives (crèches, accueil temps libre…) sont fermées, indisponibles ou inadaptées, et formuler des propositions en la matière.
Car la situation actuelle génère des injustices sur le plan social : les femmes (qui sont souvent celles qui, dans le couple, vont réduire leur temps de travail, sont majoritairement à la tête de ménages monoparentaux et sont culturellement encore souvent davantage responsables de la prise en charge de la vie de famille), les parents travaillant dans des secteurs ou des fonctions critiques sur le plan de l’organisation des horaires, les parents d’enfants porteurs de handicap, en sont parmi les principales victimes –tout comme leurs familles, et leurs enfants.
À situation constante, plusieurs pistes sont dessinées au terme de cette étude : réaliser un examen objectif des besoins et de l’offre et de la demande en matière d’accueil flexible « à horaire décalé », développer des projets d’accueil extrascolaire flexible où des besoins de la population sont exprimés et non rencontrés en la matière, et développer des services de garde plus individualisés à tarifs socialement accessibles lorsqu’aucune autre solution n’est présente.