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Du fait de leur précarité et de décisions gouvernementales récentes, de nombreux élèves et étudiants voient leur parcours d’études fragilisé en 2025. À la suite d’un appel notamment initié par la Ligue des familles, tous les acteurs de l’enseignement appellent le gouvernement Degryse à des actions urgentes contre la précarité des élèves et étudiants.
La précarité étudiante affecte négativement la réussite des jeunes et allonge la durée de leur parcours. Tout le monde y perd : la Fédération Wallonie-Bruxelles financièrement bien sûr, les établissements et enseignants en qualité d’encadrement et de cadre de travail, mais en premier lieu, les jeunes dont beaucoup se sentent abandonnés, vivent les détresses, voire risquent la relégation ou l’exclusion, et leurs familles qui s’inquiètent et se privent.
Les statistiques témoignent d’une dégradation importante des détresses financières des jeunes aux études secondaires et supérieures. Dans le secondaire, 64% des familles d’élèves du qualifiant déclarent avoir besoin d’aide financière face au coût des études. Et dans le supérieur, en 10 ans, la proportion d’étudiants jobistes est passée de 22 à 42%, la proportion d’étudiants dépendant d’une bourse a augmenté de +30% ; et on compte +84% de bénéficiaires du CPAS parmi les étudiants…
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Or, cette année, des décisions gouvernementales entraînent des risques particulièrement importants pour les familles précaires, jusqu’à mettre en péril la poursuite de parcours d’études :
- Dans le secondaire, les jeunes exclus du qualifiant et renvoyés vers la promotion sociale seront confrontés à des études plus chères encore, sans pouvoir bénéficier de bourses d’études. Le risque existe que certains ne puissent pas achever leur parcours pour des raisons financières.
- Dans le supérieur, le retour des balises de finançabilité du décret « Glatigny » met de nombreux étudiants précaires dans l’obligation d’acquérir un certain nombre de crédits cette année, sous peine de risquer de perdre leur droit à la réinscription en septembre prochain. Pourtant, leur précarité qui les force à travailler davantage rend leur réussite plus complexe…
Face à ces réalités, 19 organisations dont la Ligue des familles ont lancé un appel au gouvernement Degryse demandant des mesures urgentes. Fait majeur, l’appel a été cosigné par l’ensemble des organisations syndicales représentatives des enseignants.
La semaine passée, les rectrices et recteur d’université, ainsi que les pouvoirs organisateurs représentant les établissements de l’enseignement obligatoire, les Hautes Écoles et les Écoles Supérieures des Arts dans le supérieur ont exprimé leur soutien à cet appel, relayé dans la presse le 19 février. Représentants des familles, représentants des enseignants, représentants des établissements : les inquiétudes sont relayées par tout le secteur de l’éducation.
Que demandons-nous :
- L’automatisation de l’accès aux bourses d’études afin de réduire le fléau du non-recours.
- L’absence des frais d’inscription pour les élèves exclus de l’enseignement qualifiant et redirigés vers l’enseignement de promotion sociale, ainsi que leur maintien dans les bourses d’études.
- La mise en place d’un filet de sécurité pour les étudiants précaires dans l’enseignement supérieur : identification, dès cette année, des risques de non-finançabilité d’étudiants du supérieur du fait du resserrement des balises de finançabilité du décret dit « Glatigny ».
- Un plan d’investissement pluriannuel pour lutter durablement contre la précarité étudiante.
Il est désormais impératif de passer à l’action sur le plan politique. Personne ne devrait subir l’échec du fait de sa précarité. Nous appelons le gouvernement Degryse à agir pour rassurer les familles, et pour que la situation financière des jeunes ne soit jamais une barrière à la poursuite de leurs études.