Analyse

Au sein du monde politique, on peut observer l’utilisation récurrente d’une opposition entre gratuité des services publics et versement d’une aide aux personnes et aux familles qui en ont le plus besoin. Pour prendre un exemple concret, il est courant d’opposer la logique de gratuité de l’enseignement, pour tous et toutes, et le système d’allocation d’études, une aide ciblée pour les plus bas revenus.
Cette analyse montre que par rapport au modèle du ciblage, le modèle universaliste dispose d’avantages non négligeables. Il est moins coûteux, car il fait économiser au système d’importants coûts administratifs et évite la dispersion des moyens en rendant caduque le développement d’une offre privée. Il est aussi plus égalitaire et efficace, car il évite le non-recours aux droits dû notamment au manque d’information et aux démarches administratives à entreprendre, et permet, via la fiscalité, de donner un accès à chacun·e en fonction de ses besoins, tout en faisant contribuer chacun·e en fonction de ses moyens.