Analyse

Loisirs dans l'espace public : quelle mixité pour les enfants

En cette période estivale, les enfants occupent les parcs, les rues, les terrains multisports… A la rentrée, il·elle·s retrouveront les cours de récréation. L’occasion pour la Ligue des familles de s’intéresser à la mixité de nos enfants dans ces lieux de loisirs en libre-service. Les garçons et les filles y jouent-il·elle·s ensemble ? Cette utilisation de l’espace public contribue-t-elle à une plus grande égalité de genre ou au contraire renforce-t-elle les stéréotypes ?

Le constat est double, les enfants/adolescent·e·s ont tous et toutes accès aux jeux et aux espaces de loisirs. Cependant dans la pratique, la mixité n’est pas de mise et ce dès les primaires. Plus il·elle·s grandissent, moins il·elle·s jouent en mixité d’autant plus si les activités proposées sont identifiées comme genrées. Pire encore, à l’adolescence, les filles quittent l’espace public.

Loin d’une explication essentialiste : « les filles préfèrent rester chez elles » et « les garçons doivent dépenser leur trop-plein d’énergie » nous avançons plusieurs explications :

  • Des normes de genre intégrées et reproduites par les enfants dès le plus jeune âge qui légitimise la présence des garçons,
  • Des investissements publics inégalitaires au regard du genre,
  • Un sentiment d’insécurité des adolescentes dans l’espace public,
  • Un contrôle parental différent selon le genre de l’enfant.

Ces explications sont loin d’être auto prédictives. Nous donnons quelques exemples de villes, communes, écoles qui ont pris des mesures pour favoriser la participation et la présence de tous et toutes dans l’espace public.

Pour renforcer la mixité et l’égalité femme-homme, la Ligue des familles plaide pour :

  • L’adoption et la mise en place du gender mainstreaming et budgeting à tous les niveaux de pouvoirs,
  • Le (ré)aménagement des espaces publics dans une approche de genre,
  • Le renforcement de la parité dans les organes décisionnels,
  • La consultation des concerné·e·s lors de l’aménagement de l’espace public,
  • La formation des enseignant·e·s et éducateur·trice·s aux inégalités de genre à l’école. 

 

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