Communiqué de presse

L’incertitude reste grande pour les élèves du qualifiant

L’incertitude reste grande pour les élèves du qualifiant

La Ligue des familles s’inquiète qu’à 4 mois de la fin de l’année scolaire, l’incertitude reste grande pour les élèves du qualifiant

La Ministre Glatigny a sorti un cadastre indiquant des établissements d’enseignement de promotion sociale qui pourraient remplacer les 7e secondaires professionnelles ou techniques de qualification. Mais les élèves qui terminent leurs 6e n’ont pas encore d’informations précises quant à ce qu’ils pourront faire en septembre : quelle durée de formation, quel contenu, en cours du soir ou de jour ?

La Ligue des familles se préoccupe par ailleurs du coût de ces alternatives à la 7e secondaire : les familles devront payer des droits d’inscription complémentaires qui peuvent atteindre la centaine d’euros, alors que les élèves du qualifiant viennent déjà des familles les plus en difficulté financière.

Quelle durée de formation, quel contenu, quel coût ? C’est encore flou

La Ministre Glatigny annonce ce matin sur les ondes de la Première que, sauf pour une cinquantaine d’élèves, des alternatives auraient été trouvées pour tous les élèves exclus du qualifiant et renvoyés vers la promotion sociale. Mais quelle sera la durée de ces formations : certaines dureront-elles 1 an et demi voire deux ans au lieu d’une seule année ? Seront-elles en horaire classique ou en cours du soir ? Les contenus de formation seront-ils identiques à ceux de 7e ? Quelles conséquences en termes de hausse des frais d’études pour ces élèves renvoyés d’un enseignement avec gratuité d’accès à un enseignement avec frais d’inscription significatifs ?

« Le cadastre réalisé par la Ministre précise, pour chaque option fermée, le lieu de l’alternative trouvée, mais ne répond pas encore à ces questions. Or, on est déjà en mars et pour les élèves et leurs familles, il y a urgence à savoir ce qu’ils pourront faire exactement en septembre », indique Madeleine Guyot, Directrice générale de la Ligue des familles.

Quelle durée de formation, quel contenu, quel coût ? C’est encore flou

Une hausse du coût de la scolarité à craindre pour ces élèves

Suite aux inquiétudes exprimées par la société civile, la Ministre de l’Enseignement Valérie Glatigny annonce une exemption partielle des droits d’inscription en promotion sociale pour ces élèves. « Les droits d’inscription « de base » seraient exemptés… mais pas les droits d’inscription complémentaires. Or ceux-ci peuvent atteindre la centaine d’euros » relève Madeleine Guyot. « L’incertitude est par ailleurs encore totale sur deux autres points : les frais à payer en cours d’études, que la Ministre n’a pas monitorés, et l’accès à des bourses d’études pour ces familles. » Dans l’enseignement qualifiant, aucun de ces élèves ne devait payer de droits d’inscription complémentaires ; les frais d’études en cours d’année étaient monitorés par une estimation des frais en amont de l’année scolaire ; et il y avait des bourses d’études.

La Ministre-Présidente Elisabeth Degryse a indiqué au Parlement qu’en 2023-2024, 482 élèves de 7e technique de qualification et 1135 élèves de 7e professionnelle avaient accès à une bourse d’études. De très nombreuses familles ont donc besoin de ce soutien. « Qu’en sera-t-il pour les élèves exclus du qualifiant qui, l’an prochain, sont renvoyés en promotion sociale ? Auront-ils droit à une bourse d’étude ? A quelques mois de la rentrée, rien n’est encore sûr. »

La situation évolue lentement... mais le temps presse

Les familles d’élèves de l’enseignement secondaire qualifiant sont particulièrement exposées à la précarité financière. Une enquête de la Ligue des familles a montré que 64% des familles d’élèves du qualifiant ont besoin d’aide financière pour payer la scolarité de leurs enfants, pour 36% de familles du secondaire général. 

La Ligue des familles salue que des pas commencent à être faits pour que les élèves poursuivent leur scolarité dans des conditions – financières et non financières - identiques à celles de leur situation initiale. Mais pour rassurer complètement les familles, le chemin est encore long, or le temps presse.

La situation évolue lentement... mais le temps presse