Prise de position
Il y a trois semaines, la Ligue des familles a envoyé un communiqué de presse avec la Ligue des droits humain, le Genepi et la Clac pour solliciter la libération de certain.e.s détenu.e.s dans le but de protéger les liens familiaux et lutter contre la COVID-19, comme nous l’avions expliqué sur le plateau de RTL-TVI. Rappelons que 17 000 enfants ont un parent en prison en Belgique. Les familles, souvent considérées comme coupables par procuration, ont la vie dure et plus encore en ce temps de crise du coronavirus.
Depuis le début de la pandémie, les familles souffrent énormément de la suspension des visites ayant pour conséquence une rupture totale de contacts directs avec le.la conjoint·e, avec le parent, avec les enfants mineurs.
Les cris de détresse des détenu.e.s et de leurs familles ont été entendus par le Ministre de la justice. Une circulaire vient d’être envoyée aux directeur.rice.s des prisons demandant la libération anticipée « COVID-19 » de certaines catégories de détenu.e.s. qui sont à 6 mois de la fin de peine. Cette circulaire est entrée en vigueur le vendredi 27 novembre 2020 et va permettre aux familles des détenu.e.s de revoir leur proche incarcéré.e en dehors des murs de la prison et de se confiner ensemble. La libération de ces détenu·e·s va permettre de réduire la promiscuité dans les prisons et ainsi de limiter les risques de contamination et de propagation du virus.
Une seconde circulaire a été envoyée par le Ministre de la Justice le 1er décembre 2020 demandant d’accorder une interruption de l’exécution de peine de deux mois, renouvelable si la situations sanitaires ne s’améliore pas, à certaines catégories de détenu.e.s. qui pourront sortir de prison s’ils.elles remplissent une série de conditions. Cependant, cette période passée en dehors de la prison est considéré comme « pause » et donc les deux mois ne seront pas considéré comme « purgés » et devront l’être par la suite.
Ce jeudi 3 décembre 2020, la Direction générale des établissements pénitentiaires a décidé ré-autoriser progressivement les visites à partir du lundi 7 décembre 2020. Celles-ci restent limitées à un seul visiteur adulte (à partir de 16 ans). Les enfants ne sont pas encore autorisés à revoir leurs parents. Les contacts physiques restent interdits en raison de la situation sanitaire.
Les détenu.e.s constituent un groupe vulnérable qui est déjà confiné derrière les murs de la prison. Il est urgent que les détenu.e.s puissent ravoir des contacts avec leurs proches, en ce compris les visites hors surveillance et les visites enfants/parents dès que la situation sanitaire le permettra. Ces visites permettent aux détenu.e.s des contacts rapprochés avec leurs enfants et leurs conjoint.e.s.