Communiqué de presse

Le gouvernement fédéral prévoit de réduire les congés parentaux : la Ligue des familles s’y oppose fermement !

Dans le cadre de ses discussions budgétaires pour 2023, le gouvernement fédéral a plusieurs pistes sur la table pour diminuer la durée et la rémunération des différentes formes de congés parentaux. La Ligue des familles s’y oppose fermement. Ces dispositifs ne sont pas un luxe mais une nécessité pour permettre aux parents de s’en sortir.

Pistes de diminution des congés parentaux sur la table

3 mois de crédit-temps en moins pour chaque parent

Actuellement, les travailleurs ont droit à 51 mois de crédit-temps pour s’occuper d’un enfant de moins de 8 ans ou pour faire face à plusieurs situations difficiles (soins palliatifs d’un proche, soins à un enfant en situation de handicap…). Le crédit-temps passerait de 51 à 48 mois.

Diminution de la période pendant laquelle les parents peuvent recourir au crédit-temps

Les parents ne pourraient plus recourir au crédit-temps pour s’occuper d’un enfant au-delà de 5 ans, au lieu de 8 ans actuellement.

1 an d’interruption de carrière en moins pour les fonctionnaires

L’« harmonisation » entre le crédit-temps et l’interruption de carrière se ferait à la baisse : les fonctionnaires, qui ont droit actuellement à 60 mois d’interruption de carrière, auraient à l’avenir droit à 48 mois de crédit temps (12 mois de moins donc).

Diminution de l’ensemble des allocations de 5 à 10% 

La rémunération des congés parentaux est pourtant déjà extrêmement faible : 516,63€/mois pour le crédit-temps, 845€/mois pour le congé parental. A l’heure où le coût de la vie augmente et où les familles peinent à payer leurs factures d’énergie, cette diminution des allocations serait le coup de massue qui empêcherait de plus nombreuses familles encore de recourir à ces dispositifs et qui mettraient encore davantage en difficulté financière celles qui recourent à ces dispositifs de conciliation entre travail et vie de famille.

Un recul énorme pour les droits des parents

Pour la Ligue des familles, ces mesures marqueraient un recul énorme des droits des parents et des familles. Elles envoient un terrible signal selon lequel les familles n’ont pas de difficultés à concilier leur vie privée avec leur vie professionnelle ; comme si les dispositifs existants, pourtant déjà largement insuffisants, pouvaient être réduits sans dommages. Ce n’est pas le cas. Ces mesures porteraient gravement atteinte à la conciliation entre travail et vie de famille, qui est pourtant l’un des principaux enjeux auxquels les familles font face.

Déjà actuellement, la faiblesse de la rémunération des congés parentaux empêche trop de parents d’y recourir et met en difficulté ceux qui y recourent. Selon le Baromètre des parents (sondage Ipsos), la faiblesse de la rémunération est la première raison invoquée par les parents qui n’ont pas pris de congés parentaux. Même parmi ceux qui l’ont pris, la perte de rémunération a été difficile à vivre pour la moitié d’entre eux (49%).

La Ligue des familles appelle à renoncer à ces économies sur le dos des parents : il est essentiel au contraire d’améliorer les dispositifs de conciliation existants.

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