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Il est frappant de se rendre compte que la même proportion de parents – un sur deux - déclare avoir rencontré des difficultés à trouver une école pour leur enfant ou à effectuer les démarches liées à l’inscription, en maternelle, primaire et secondaire. Les systèmes d’inscription sont différents, mais aucun n’est satisfaisant : tant le système d’inscription non régulé en maternelle et en primaire que celui d’application en secondaire posent problème à une proportion conséquente de parents.
52% des parents ont rencontré des difficultés à inscrire leur enfant à l’école maternelle ou primaire
Dans l’enseignement fondamental, la moitié des parents (48%) n’ont rencontré aucune difficulté à trouver une école pour leur enfant ou à effectuer les démarches liées à l’inscription.
Les parents ayant rencontré des difficultés :
- 23% ont dû inscrire leur enfant longtemps à l’avance
- 19% ont peiné à trouver une place dans l’école de leur choix
- 15% ont dû multiplier les demandes d’inscription pour trouver une place
- 12% été mis en difficulté par une procédure d’inscription 100% en ligne
- 11% ont fait face à une file d’attente
- 11% estiment que la faible diversité sociale dans l’école de leur enfant était une difficulté
Les difficultés à inscrire son enfant en maternelle ou en primaire concernent davantage les parents bruxellois. Comme ceux du Brabant wallon (30%), les Bruxellois (27%) ont rencontré bien plus de difficultés à trouver une place dans l’école de leur choix que la moyenne des parents (19%) et ont davantage dû inscrire leur enfant longtemps à l’avance. 30% des parents bruxellois ont dû multiplier les demandes d’inscription pour trouver une place ; 24% ont été mis en difficulté par une procédure d’inscription 100% en ligne ; 16% ont dû faire la file pour inscrire leur enfant.
En ce qui concerne la procédure d’inscription, la situation des bas à bas revenus (<2200€ net/mois) mérite une attention particulière. Parmi eux, plus d’un sur cinq (21%) a eu du mal à s’en sortir face à une procédure exclusivement numérique (contre 12% des parents en moyenne). À noter que ce sondage ne permet pas de savoir si les autres parents à bas revenus ne rencontrent pas de difficulté avec le numérique ou s’ils n’ont simplement pas été confrontés à une procédure d’inscription 100% en ligne. Les problèmes liés aux inscriptions en ligne ne semblent pas fonction de l’âge et traversent toutes les générations de parents répondants.
Les parents bruxellois sont par ailleurs bien plus nombreux (32% contre 17% des parents en moyenne) à avoir des difficultés à comprendre les critères d’attribution des places. De même, les parents des milieux les plus aisés (25% de ceux gagnant plus de 5000€ net par mois) indiquent davantage ne pas comprendre les critères d’attribution par rapport aux parents des milieux plus précaires (14% de ceux gagnant moins de 2200€ net par mois).
Le choix d’une école fondamentale : fonction de la réputation de l’école et de la distance avec le domicile
Quand on demande aux parents quels sont les critères de choix d’une école maternelle ou primaire les plus importants pour eux, il y en a deux qui ressortent fortement : la qualité ou la réputation de l’école d’une part et la distance entre l’école et le domicile d’autre part. 45% des parents ont mis chacun de ces critères parmi les trois plus importants pour eux. Suivent le type de pédagogie (classique, active…), sélectionné par 28% des parents ; la qualité de l’infrastructure du bâtiment (24%) ; l’accessibilité de l’école en transports en commun (21%) ; la taille de l’école (18%) ; la possibilité d’immersion (14%).
À noter que le réseau de l’école (officiel, libre) n’arrive que loin derrière (mentionné comme l’un des trois critères de choix principaux par 11% des parents seulement).
41% des parents bruxellois ont eu du mal à trouver une place dans l’école secondaire de leur choix
En ce qui concerne les secondaires, on retrouve la même proportion de parents (48%) qui n’ont rencontré aucune difficulté pour trouver une place ni pour effectuer la procédure d’inscription. On constate par contre de fortes disparités géographiques : si autour de 60% des parents liégeois, namurois et luxembourgeois s’en sortent sans difficulté, et 53% des parents hennuyers, ce n’est le cas que de 35% des parents du Brabant wallon et… 16% des parents bruxellois.
41% des parents bruxellois et 35% des parents du Brabant wallon ont, plus spécifiquement, eu du mal à trouver une place pour leur enfant dans l’école de leur choix (contre 27% des parents en moyenne). Les parents gagnant moins de 2200€/mois ont aussi rencontré plus de difficultés à ce sujet que les autres (36%) ; ils sont également plus nombreux à déplorer le manque de diversité sociale dans l’école de leurs enfants (17%, contre 8% seulement des parents aux plus hauts revenus).
Le choix d’une école secondaire, avant tout une question de qualité ou de réputation de l’école
Comme pour le fondamental, la qualité ou la réputation de l’école – avant tout (44%) – et la distance domicile-école (35%) ressortent comme les premiers critères de choix d’une école secondaire pour les parents. Il faut ici y ajouter le choix d’options (35% également) et, juste après, l’accessibilité en transports en commun (30%). Cette question est intéressante : la procédure de régulation des inscriptions en secondaire prend en compte la distance domicile-école, mais pas le temps de parcours ou l’accessibilité en transports en commun. Le réseau de l’école importe ici encore moins pour les parents que dans le fondamental : à peine 8% d’entre eux en font l’un de leurs principaux critères de choix.
8% des familles bruxelloises ont des enfants scolarisés à la fois en Flandre et en Fédération Wallonie-Bruxelles
Dans 90% des familles, les enfants fréquentent exclusivement l’enseignement de la Fédération Wallonie-Bruxelles. 4% des parents ont scolarisé leurs enfants dans l’enseignement flamand et 1% dans des écoles internationales, germanophones ou d’un autre pays. Dans 5% des familles, certains enfants fréquentent l’enseignement francophone et d’autres l’enseignement flamand.
Les parents bruxellois et du Brabant wallon sont plus nombreux à avoir des enfants scolarisés dans l’enseignement flamand (respectivement 10% et 6%) ainsi que dans les deux communautés (c’est le cas de 8% des familles bruxelloises et de 7% de celles du Brabant wallon).
La réforme du rythme scolaire annuel, que la Ligue des familles souhaitait voir menée dans toutes les communautés en même temps, met ces familles en difficulté. De plus en plus de voix s’élèvent en Flandre afin de modifier également le calendrier scolaire ; la Ligue des familles continuera à plaider en ce sens.