Étude

Parents solo
Familles monoparentales invisibles : les politiques publiques auxquelles elles n’ont pas droit
Quand des parents se séparent et partagent la garde de leurs enfants, bien souvent, seul l’un d’eux est identifié comme famille monoparentale et peut bénéficier des aides pour les parents solo. La Ligue des familles avance une proposition – un registre des modalités d’hébergement – pour changer cela et soutenir tous les parents qui vivent seuls avec leurs enfants.
Selon le Baromètre des parents (sondage Ipsos), 28% des parents séparés partagent l’hébergement de leurs enfants. Et plus de la moitié (51%) organisent à l’amiable (sans juge, ni médiateur, ni notaire) la garde des enfants. Notre législation, ancrée dans le siècle passée, ne prend pas – ou pas suffisamment – en compte ces situations pourtant très fréquentes. De nombreuses familles monoparentales passent dès lors sous les radars et ne bénéficient pas des aides publiques dont elles ont pourtant grand besoin.
Face à cette situation, la Ligue des familles avance une proposition : un registre des modalités d’hébergement, qui consignerait toutes les gardes alternées, qu’elles soient organisées par un accord amiable entre parents, un accord homologué ou une décision de justice. Les administrations octroyant des aides aux familles monoparentales pourraient consulter ce registre et attribuer ces aides aux parents qui ont la garde de leurs enfants au minimum 25% du temps.
Chaque famille monoparentale aurait par contre droit aux différentes aides dans leur intégralité – il n’est pas question, pour la Ligue des familles, d’octroyer 50% de l’allocation loyer majorée ou 50% de la rémunération majorée du congé parental seulement à un parent solo qui a ses enfants la moitié du temps. Les frais liés aux enfants (à commencer par le logement) ne sont pas proportionnels au temps d’hébergement.
Pour la Ligue des familles, il s’agit de prendre en compte ces familles monoparentales dans l’ensemble des politiques publiques et de ne pas les laisser démunies alors qu’elles devraient déjà bénéficier de ces mesures de soutien.