Communiqué de presse
Dans notre pays, près de 10 000 enfants ou jeunes de 0 à 25 ans ont perdu leur papa, leur maman ou leurs deux parents. Et chaque année, près 1000 enfants ou jeunes de 0 à 25 ans perdent la vie prématurément. Cette situation méconnue est donc tout sauf rare.La Commission Affaires sociales de la Chambre votera cet après-midi, selon toute probabilité, l’allongement du congé de deuil de 3 à 10 jours en cas de perte d’un enfant ou d’un conjoint. La Ligue des familles, qui s’était fortement mobilisée sur ce dossier ces derniers mois, salue cette première avancée importante pour les familles concernées et appelle les parlementaires à entamer d’ores et déjà de nouveaux travaux pour mettre en place un dispositif de soutien complet pour ces familles.
Un premier pas important pour les parents endeuillés, qu’ils soient salariés, fonctionnaires ou indépendants
« Nous avons rencontré de nombreux parents concernés et tous nous disaient la même chose : le congé de deuil de 3 jours, ce n’était même pas le temps d’enterrer son enfant ou son partenaire. C’était indécent », relève Christophe Cocu, Directeur général de la Ligue des familles. « Nous nous réjouissons que les parlementaires aient pris ce sujet à bras-le-corps et aient entendu la demande des familles. » Le congé de deuil sera donc allongé à 10 jours : 3 jours à prendre entre le décès et les funérailles, et 7 jours dans l’année qui suit le décès. Ces 10 jours seront rémunérés à 100% et applicables tant aux salariés qu’aux indépendants et aux fonctionnaires, ce qui étaient deux demandes importantes de la Ligue des familles.
Cap vers un dispositif complet de soutien aux familles endeuillées
« Ceci ne peut être qu’une première étape », poursuit Christophe Cocu : « La Ligue des familles avait demandé un allongement immédiat de ce congé à 10 jours – ce qui nous paraissait un strict minimum – puis que les parlementaires ouvrent un débat plus large, avec des familles concernées et des experts, pour définir une durée plus adéquate de ce congé. Nous appelons maintenant les députés à poursuivre le travail en ce sens, et plus largement en faveur d’un dispositif complet de soutien à ces familles : aide financière, soutien psychologique, simplification administrative, etc. » La Ligue des familles ne manquera pas de poursuivre son travail en ce sens également.