Communiqué de presse

CP - La Ligue des familles et le Gezinsbond en appellent à un congé spécial pour les parents

Dès les premières fermetures d’écoles il y a deux semaines, la Ligue des familles a réclamé un congé spécifique pour permettre aux parents de s’en sortir. Le Gezinsbond est, lui aussi, interpellé par un grand nombre de parents à ce sujet. C’est donc désormais en compagnie de son équivalent flamand que la Ligue des familles poursuit ce combat.

De nombreux parents de jeunes enfants connaissent actuellement d’importantes difficultés à combiner télétravail et prise en charge des enfants. C’est ce qui ressort de nombreux signaux reçus par la Ligue des familles et le Gezinsbond de la part de parents inquiets. Les deux organisations représentant les familles demandent dès lors une solution sous la forme d’un congé temporaire (qui pourrait aussi être pris à temps partiel), particulièrement pour les parents avec enfants de moins de 12 ans et les parents d’enfants à besoins particuliers. Dans la foulée des premières démarches initiées par la Ligue des familles, les deux organisations ont soumis cette mesure spéciale à la Ministre fédérale de l’Emploi, Nathalie Muylle. A ce jour, les organisations n’ont reçu aucune réponse.

Les parents de jeunes enfants font de leur mieux dans les conditions actuelles pour combiner au mieux le (télé)travail et la prise en charge de leurs enfants, mais selon la Ligue des familles et le Gezinsbond, certaines ne tiendront pas longtemps à ce rythme. Les deux organisations reçoivent toujours plus de témoignages de familles en difficulté.

« Nous recevons énormément de témoignages de parents. Quand on s’occupe de jeunes enfants, on ne peut pas continuer à travailler comme à la normale, c’est une évidence. Certains parents raccourcissent leurs nuits, n’ont plus aucun moment pour les tâches ménagères indispensables ou pour un minimum de détente. Ils ne pourront pas le supporter longtemps. Une majorité d’employeurs se montrent compréhensifs et flexibles, mais les parents ressentent la culpabilité de ne pas pouvoir répondre aux attentes », indique Christophe Cocu, directeur général de la Ligue des familles.

Les parents témoignent : « On est à bout »

Sien, maman de 2 jeunes enfants, est également proche du point de rupture : « Je dois combiner un job à temps plein avec la prise en charge de mes deux tout jeunes enfants. Du coup, je suis encore en plein travail à l’heure de les mettre au lit. Quand c’est fini, je dois encore arriver à préparer le jour suivant avec mon mari. Je peux tenir le coup un moment, mais rien qu’à imaginer 5 semaines à ce rythme, j’en ai des sueurs froides. » J’ai la tête sous l’eau et je suis parfois très stressée. Heureusement, mon employeur est flexible et je peux prester mes heures n’importe quand dans la journée, même si je pense que c’est un cadeau empoisonné. On m’a déjà suggéré d’aller demander de prendre un congé pour raison impérieuse, non rémunéré, pour m’occuper de mes enfants. Tout ça c’est très bien, mais ça aurait des lourdes conséquences sur le reste de l’année. »

Une autre maman nous écrit que son mari doit continuer à travailler hors de la maison et qu’elle doit s’occuper seule de ses deux enfants de 3 ans et 1 an tout en télétravaillant: « C'est impossible pour moi de travailler avec eux, or mon employeur attend que je travaille comme d'habitude : je dois lui indiquer ce que je fais tout au long de la journée. Si je devais répondre honnêtement, j’écrirais "amène la plus grande aux toilettes", "gestion des disputes", "mise à la sieste du petit", "bricolage avec la grande qui s'ennuie", ... Je n’ai pas de solution. »

La Ligue des familles et le Gezinsbond demandent un congé spécifique

La Ligue des familles et le Gezinsbond demandent une solution sous la forme d'un régime de congé temporaire (éventuellement à temps partiel), particulièrement pour les parents d'enfants de moins de 12 ans ou les enfants ayant des besoins particuliers. Cela pourrait prendre la forme d'un congé parental supplémentaire ou d'une indemnité spécifique octroyée par l’assurance maladie, suffisamment rémunérée et avec accumulation de congés pour l'année prochaine. "Les parents ont besoin de conserver leurs jours de congé pour les vacances scolaires, les congés habituels des crèches, les maladies d’enfants… Dans ces circonstances exceptionnelles, des options supplémentaires sont nécessaires pour permettre aux familles de tenir le coup", conclut Elke Valgaeren du Gezinsbond.

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