Communiqué de presse
Les journaux du groupe Sudpresse font état ce matin du souhait du Président des socialistes flamands, Conner Rousseau, d’interdire aux parents qui font face à une addiction d’avoir des enfants, si leurs enfants déjà nés ont été placés. La Ligue des familles appelle le SP.A à retirer ces propos honteux et à travailler de manière constructive à un meilleur accompagnement de ces familles en difficulté.
Une proposition contraire aux droits fondamentaux, indigne, inefficace et impraticable
Cette proposition est contraire aux droits fondamentaux, indigne, inefficace et impraticable : le Président du SP.A entend-il stériliser des femmes contre leur volonté, les obliger à avorter ou leur faire avaler la pilule de force ? Ces propos ne sont pas sérieux, et pourtant le sujet est grave : oui, ces parents et leurs enfants rencontrent des difficultés importantes, mais ils ont besoin d’un accompagnement adéquat. Conner Rousseau confond lutte contre la précarité et les addictions et lutte contre les familles précaires.
Des vraies solutions existent pour accompagner les familles
Des vraies solutions existent pourtant : donner davantage de moyens financiers et humains aux services d’aide à la jeunesse, proposer un accompagnement psychologique et social durant la grossesse, faciliter l’accès à la contraception pour les femmes qui le souhaitent, par exemple. Et que fait-on des risques liés aux violences intrafamiliales ? A l’inceste ? Quels seront les critères pour décider qu’un parent est un « mauvais parent » ? Le SP.A entend-il créer une sorte de permis d’être parent qu’on pourrait retirer sous certaines conditions dans le but de sanctionner les parents ? Cette proposition porte atteinte au droit au respect de la vie privée et familiale et est totalement disproportionnée.
La Ligue des familles s’oppose aussi fermement au retrait des allocations familiales
Par ailleurs, toujours dans les journaux du groupe Sudpresse, le Président du MR suggère que l’on retire les allocations familiales des familles concernées. La Ligue des familles s’oppose fermement à cette mesure : une telle menace n’aidera jamais aucun parent à sortir de son addiction, et bien au contraire, elle accroitra les difficultés de la famille en la plongeant dans la pauvreté. Les allocations familiales sont versées pour couvrir les dépenses liées aux besoins de la vie courante des enfants (frais de nourriture, de vêtements, de scolarité…). Les supprimer revient à priver les enfants de la prise en charge de leurs besoins élémentaires.