Communiqué de presse
La naissance d’un enfant est aussi la naissance d’une mère. Mais si le post partum, la période qui suit l’accouchement, peut être magique, il est aussi souvent très difficile pour les femmes. La Ligue des familles souhaite mettre en lumière cette période encore bien souvent taboue et appelle à une véritable politique de soutien des femmes après l’accouchement.
Un an après #monpostpartum, le moment de passer à l’action
L’an dernier, le hashtag #monpostpartum a connu un succès retentissant. Des millions de femmes ont commencé à témoigner de ce qui était jusque-là trop souvent tu et caché : les difficultés physiques de l’après-accouchement, le traumatisme d’un accouchement qui s’est mal passé, l’isolement des femmes dans les semaines et mois qui suivent la naissance, la dépression post partum…
Un an plus tard, le covid est passé par là, accroissant ces difficultés et la solitude des femmes après la naissance. Pour la Ligue des familles, le moment est venu de passer à l’action et de travailler, dans notre pays, à un soutien digne de ce nom aux femmes après la naissance de leur enfant.
Sortir du tabou sur le post partum
Il est tout d’abord essentiel de mettre fin au tabou autour de cette période. Parler des lochies (saignements abondants suite à l’accouchement), des tranchées (contractions douloureuses permettant à l’utérus de retrouver sa taille normale), de la cicatrisation douloureuse suite à une déchirure, une épisiotomie ou une césarienne, des fuites urinaires et des autres suites de l’accouchement est plus difficile que d’aborder toutes les joies de la maternité. Mais nommer ces difficultés permet de les normaliser et donne aux femmes la possibilité d’en parler plus facilement.
Un congé de paternité de même durée que le congé de maternité
Permettre aux femmes de mieux vivre leur post partum, c’est aussi ne pas les laisser seules pendant des semaines avec leur bébé et toutes ces difficultés à gérer. La Ligue des familles plaide pour un congé de paternité (et co-maternité) de 15 semaines, comme le congé de maternité. Le gouvernement fédéral a déjà décidé d’allonger le congé à 20 jours, soit 4 semaines, d’ici 2023. C’est une avancée positive mais cela ne peut pas s’arrêter là : plus de deux tiers des parents, femmes comme hommes, réclament d’ores et déjà un allongement à 15 semaines.
Un congé de maternité et un accompagnement à domicile renforcés
Enfin, pour la Ligue des familles, il est nécessaire d’allonger le congé de maternité, qui est l’un des plus courts d’Europe et de renforcer l’accompagnement des femmes après leur retour à la maison.