Analyse

Confinement : Levons le pied sur le travail scolaire à domicile !

Lutte contre la pandémie oblige, les écoles ne dispenseront pas de leçons avant encore plusieurs semaines, et peut-être plus pour certaines classes. Que faire de la question des apprentissages alors ? Ne rien faire et laisser se perdre un précieux temps d’apprentissage ? Ou alors, faire réaliser du travail à domicile, peut-être sous la forme d’e-learning.

Alors, la Ligue des familles tient à exprimer certains besoins et inquiétudes des parents et ainsi poser certains éléments de réponses. Évidemment, beaucoup de parents se demandent comment occuper leurs enfants pendant ces semaines de confinement mais également comment faire pour que ce temps ne soit pas perdu en termes d’apprentissage. Chacun·e aimerait que son quotidien soit le moins bouleversé possible par cette période de confinement. Pour les enseignant·e·s aussi, cette situation inédite doit susciter de nombreux questionnements. Donner ou ne pas donner du travail à domicile : telle est la question.

Il n’existe pas de « bons » et de « mauvais » parents, aucun parent ne néglige la scolarité de ses enfants. Une écrasante majorité de parents s’inquiète pour l’avenir de ses enfants. Mais, au-delà de cet intérêt qui rassemble les parents, il y a le spectre des inégalités qui hante les relations famille/école. Capital culturel et économique, conditions matérielles d’apprentissages, autant d’éléments qui peuvent faire la réussite ou l’échec de l’apprentissage à domicile.

Ainsi, la Ligue des familles recommande de penser aux enfants dont les familles n’ont pas les possibilités d’accompagner le travail scolaire, dont le cadre de travail ne permettra pas d’apprendre sereinement. Ce sont ces enfants et leurs conditions familiales qui doivent être l’étalon dans la confection des activités.

Des parents confient également avoir des craintes sur l’après : la reprise de l’école cette année ou l’année prochaine, les examens, etc. Comme ce parent qui livre avoir « peur que les enfants soient inégaux à la rentrée parce que je n'ai pas pu travailler autant que les autres familles ».

Pour être certain d’assurer à toutes les familles un traitement égalitaire, il faudra adopter deux attitudes. La première est qu’il faudra reprendre la matière là où elle aura été arrêtée avant le confinement. La seconde démarche, qui devient alors obligatoire à la suite de la première, est d’effectuer un tri entre le nécessaire et l’accessoire dans les apprentissages scolaires. De fait, vouloir à tout prix voir toute la matière non vue, avec comme conséquence l’augmentation des cadences d’apprentissage, mettra davantage en difficulté les enfants.
 

 

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