Analyse

Accord migratoire : trois pas en avant, deux pas en arrière

Introduction

En mars, le gouvernement fédéral s’est accordé sur plusieurs mesures qui vont impacter, positivement pour certaines, négativement pour d’autres, la vie des familles migrantes. 

Il a réaffirmé son intention d’inscrire dans la loi la fin de la détention des familles avec enfants en centre fermé – mesure attendue de longue date par la Ligue des familles et le monde associatif au vu des dangers réels, irréversibles et importants sur la santé physique et psychique des enfants. Il a annoncé la création de 2000 nouvelles places d’accueil pour les personnes demandeuses d’asile, mais sans apporter de solution immédiate pour celles qui continuent à dormir en rue.  

Un droit de séjour sera instauré pour les parents d’enfants reconnus réfugiés, mettant fin aux situations kafkaïennes de certaines familles. La Ligue des familles regrette toutefois que les parents ne soient pas reconnus réfugiés comme leurs enfants : selon les informations disponibles actuellement, ils auront un autre type de droit de séjour. Les membres d’une même famille n’auront dès lors pas les mêmes droits et la même protection de l’Etat belge.

Le gouvernement a par ailleurs décidé de durcir le regroupement familial. Dorénavant, être parent ne suffira plus : il faudra prouver la prise en charge effective de l’enfant : mais quelles preuves les parents devront-ils fournir à l’Office des étrangers pour pouvoir rester en Belgique avec leur enfant ? La Ligue des familles s’en inquiète.

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