Analyse
Le 5 avril 2019, l’ordonnance réglant l’octroi des prestations familiales à Bruxelles a été approuvée. Dans le cadre de la sixième réforme de l’État, la compétence des allocations familiales a fait l’objet d’une « défédéralisation ». La matière a dès lors été transférée de l’Etat fédéral vers quatre entités : la Région wallonne, la Communauté flamande, la Communauté germanophone et la Cocom pour la Région bruxelloise.
Il aura fallu un an pour que l’accord politique sur le futur modèle d’allocations familiales à Bruxelles se concrétise dans un texte de loi. Bruxelles paiera pour la première fois les allocations familiales aux familles le 8 février 2020.
Opposée à la « défédéralisation », la Ligue des familles y a cependant vu l’opportunité de moderniser et d’améliorer un système qui date de la première moitié du 20ième siècle, donc plus nécessairement adapté aux familles d’aujourd’hui.
L’entité bruxelloise l’a bien intégré et a décidé d’octroyer des montants d’allocations adaptés aux familles vivant sur son territoire. Elle prévoit dès lors un montant de base élevé dès le premier enfant, des suppléments sociaux pour les faibles et moyens revenus ainsi qu’un basculement de toutes les familles dès le 1er janvier 2020 dans le nouveau modèle, tout en garantissant qu’aucune famille n’y perde.
Des dispositions saluées par la Ligue des familles qui émet néanmoins certaines réserves sur le modèle. En effet, le nouveau système bruxellois est complexe et peu lisible pour les familles. De plus, il révèle certaines incohérences liées aux familles d’un enfant et monoparentales.
Si le vote de cette ordonnance est un soulagement pour la Ligue des familles, il n’empêche que le travail reste encore important pour garantir que chacune des familles bruxelloises reçoive le juste montant d’allocations familiales, en temps et en heure, dès 2020.