Analyse
3 revendications de la Ligue des familles
La petite enfance est un moment clé de la vie. C’est une étape durant laquelle le jeune enfant fait l’acquisition du langage, se développe physiquement, psychologiquement, affectivement, socialement, cognitivement et émotionnellement.
Si l’accueil de la petite enfance est un droit scellé dans la Convention Internationale relative aux Droits de l’Enfant, malheureusement, pour de nombreux enfants l’accès à un milieu d’accueil est rempli d’obstacles (manque de structures accessibles financièrement ou géographiquement, manque de milieux d’accueil répondant aux besoins spécifiques des familles, etc.).
Des études[1]montrent également que les interventions précoces auprès des enfants ont non seulement un impact positif et durable sur l’enfant mais qu’elles favorisent également l’égalité des chances.
Par ailleurs, des chercheurs ont démontré que 1$ investit dans le secteur de la petite enfance en rapporterait entre 2$ et 12$ à la collectivité[2].
En Fédération Wallonie-Bruxelles, le secteur de l’accueil de la petite enfance souffre pourtant d’un manque de financement et d’un manque criant de politique ambitieuse.
La Ligue des familles demande donc que les pouvoirs publics accordent aux milieux d’accueil toute l’attention qu’ils méritent et plaide pour que 3 mesures prioritaires soient intégrées à la déclaration politique communautaire après les élections de mai 2019 :
- Une programmation plus ciblée.
- Une révision de la participation financière des parents.
- Une réflexion sur un continuum de l’éducation des enfants âgés de 0 à 6 ans.
[1] Comme celle de Bodman F., de Chaisemartin C., Dugravier R., Gurgand M. Investissons dans la petite enfance. L’égalité des chances se joue avant la maternelle. Terra Nova. Mai 2017
[2] CHAUFFAUT D. et BOYER D., Retombées économiques des politiques d’accueil de la petite enfance. Revue des politiques sociales et familiales. 2010.