Communiqué de presse
La Ministre de l’Enfance annonce la perte nette de 770 places en crèche depuis décembre 2019. Cela confirme la situation observée par la Ligue des familles : selon le Baromètre des parents (sondage Ipsos), pas moins de 40% des parents ne trouvent pas de place en crèche au moment où ils en ont besoin. La Ligue des familles appelle à revoir à la hausse les plans de création de places et à tout mettre en œuvre pour éviter les fermetures de milieux d’accueil.
« La perte de places globale est estimée à 770 places entre le 31 décembre 2019 et le 31 mars 2023 » a indiqué la Ministre ce lundi. « Ce résultat est net; il tient compte des ouvertures et fermetures de nouveaux milieux d’accueil, des diminutions et augmentations de capacité (…). » (à lire ici page 28 : 1000000020d504f (pfwb.be))
« Le manque de places met les parents dans des situations extrêmement difficiles dès leur entrée dans la parentalité », relève Christophe Cocu, Directeur général de la Ligue des familles. « Avant la naissance, ce sont de longs mois de recherche et de stress. Après la naissance, faute de place, les parents doivent s’organiser comme ils peuvent : congé parental avec importante perte de revenu à la clé, recours aux grands-parents s’ils sont disponibles, en forme et ne travaillent plus – ce qui est de plus en plus rare, et dans de nombreux cas diminution du temps de travail ou arrêt total du travail pour la mère. »
Plus de 5200 nouvelles places sont annoncées d’ici 2026 (3143 places en Wallonie et 2100 à Bruxelles). Une avancée importante mais malheureusement insuffisante pour faire face aux besoins, même à supposer que toutes ces places ouvriront effectivement à la date prévue.
La Ligue des familles appelle à revoir ces ambitions à la hausse : il faudrait 10 000 nouvelles places en plus de celles déjà prévues pour atteindre un taux de couverture d’1 place pour 2 enfants de 0 à 2,5 ans. Il est important par ailleurs de mieux soutenir les milieux d’accueil pour éviter des fermetures, notamment en finançant le passage d’un temps plein de puéricultrice pour 7 enfants à un temps plein et demi. « Il y a urgence. Cette situation est intenable pour les parents », insiste Christophe Cocu.