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Ce projet est une initiative citoyenne et artistique lancée par l’artiste liégeoise Bénédicte Moyersoen. Il vise à créer une oeuvre collective et solidaire. L’œuvre consiste à tisser 112 000 liens, symbolisant le nombre de personnes sans titre de séjour légal dans le pays, avec des colsons, souvent utilisés comme menottes lors d’arrestations de personnes en séjour irrégulier. Le but ? former un filet de soutien auquel seront suspendues des propositions concrètes pour améliorer l'accueil des migrants. L’œuvre collective repose sur un langage artistique et symbolique, et sur la mutualisation des forces et des esprits.
L’œuvre mesurera environ 700 m2 et sera installée dans plusieurs villes : Liège, place Saint Lambert (4 avril), Bruxelles (23 juin). Ce projet aspire :
- à susciter une réflexion citoyenne sur la politique migratoire,
- à mettre en lumière l’importance de la dimension humaine des enjeux migratoires,
- à rencontrer et écouter les citoyens,
- à sensibiliser les communes pour qu’elles demandent des moyens pour un accueil digne.
Le projet est en cours depuis avril 2023, avec de nombreux partenaires impliqués, et des actions sont prévues pour les mois à venir, pour augmenter la participation citoyenne et renforcer le soutien politique.
Le défi : créer ensemble un symbole national en faveur d’une politique migratoire positive, d’une Belgique fière de sa diversité. L’objectif est de sensibiliser, échanger et de faire remonter à nos politiques le message : ’un accueil positif et constructif est possible, la migration est une richesse pour un pays'.
Tissons des liens dans le cadre des FLE
Le but des cours de Français Langue Étrangère (FLE) est de permettre aux apprenants, par la maîtrise de la langue française, de se débrouiller au quotidien, de découvrir de nouvelles activités, de créer des liens, de pouvoir partager leurs préoccupations et de devenir des citoyens actifs et reconnus dans leur diversité au sein de notre société.
C’est pourquoi participer à cette œuvre collective solidaire nous est apparu comme une évidence.
Cette année, nos apprenants ont presque tous un titre de séjour, mais ils savent très bien qu’il aurait fallu peu de chose pour que celui-ci leur soit refusé. Que seraient-ils devenus, où seraient-ils aujourd’hui avec leurs enfants, si eux aussi étaient des sans papiers ?
Dans leur vécu quotidien, la dureté des conditions d’exil, même quand on a des papiers, même quand on est « reconnaissant » face au pays d’accueil, met en évidence des améliorations possibles et nécessaires de cet accueil afin que chacune puisse retrouver une place au sein de cette société nouvelle, dans le respect et la dignité de tous.
La politique migratoire en Belgique
Depuis plus d’un an, l’Etat belge a enfreint ses propres lois, en manquant de garantir une place d’accueil à plusieurs milliers de personnes ayant introduit une demande d’asile. La Belgique a été condamnée à plusieurs reprises par des tribunaux belges et la Cour européenne des Droits de l’homme. Par ailleurs, 112.000 personnes sans papiers sont maintenues dans des situations de vie indigne, faute de pouvoir accéder aux droits les plus fondamentaux. Des actions, des interpellations, des occupations ont eu lieu à Bruxelles. Ailleurs en Belgique, des citoyens, citoyennes et des associations s’opposent à cette situation excluante, indigne et illégale qui est en train de se normaliser.
Il est temps de mettre en place une politique migratoire respectueuse des droits humains et des conventions internationales.
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