Analyses et études

Où ouvrir prioritairement de nouvelles places en crèche ?

Des enfants jouent dans leur crèche dans laquelle ils ont une place

En bref :

Ouvrir aussi des places en crèche là où la demande des parents est la plus forte 

Jusqu’à présent, on crée surtout des places là où il y en a le moins. Le critère principal utilisé est celui du « taux de couverture » en places subventionnées, c’est-à-dire le nombre de places en crèches appliquant des tarifs proportionnels aux revenus des parents par rapport au nombre d’enfants de 0 à 2,5 ans dans la localité. Les nouvelles places sont attribuées en priorité aux localités où ce taux de couverture est faible, donc là où il y a peu de crèches financièrement accessibles par rapport au nombre de bébés.

Ce critère reste pertinent pour la Ligue des familles mais il pose une difficulté importante: on n’ouvre plus de nouvelles places dans les zones géographiques où le taux de couverture est certes plus élevé que la moyenne, mais où la demande des parents est aussi particulièrement forte. 

La Fédération Wallonie-Bruxelles a perdu 1700 places en crèche ces 4 dernières années. La situation est critique. Or, les budgets prévus pour la création de nouvelles places en crèche ne permettent pas de répondre dans l’immédiat à tous les besoins. Il est donc nécessaire de déterminer où il est prioritaire d’ouvrir les prochaines places. 

Dans cette nouvelle étude, la Ligue des familles formule une proposition pour répondre au mieux aux différents besoins pour les futurs plans de création de places : affecter une partie des nouveaux budgets dédiés à la création de places (par exemple 10 à 20%) à l’ouverture de nouvelles crèches dans les zones en tension, où la demande non rencontrée des parents est la plus forte. Pour le solde (80 à 90% du budget), le critère du taux de couverture resterait décisif.